lundi 22 juillet 2013

L’Enfer : Défini



Une analyse de Huis Clos

Dans la pièce Huis Clos, l’auteur Jean-Paul Sartre explore les concepts de l'enfer et de la torture dans l’histoire qui suit trois personnages pendant leurs premiers jours en enfer. Les lecteurs peuvent se rendent rapidement compte que cet enfer est différent de celui attendu : cette tragédie moderne présente un tableau moderne de l'enfer. Bien que la pièce ait été écrite en 1944, à une époque où les chrétiens avaient une vision très précise de la vie après la mort, Sartre incorpore l'idée de l'existentialisme dans sa pièce peut-être pour que les gens s’interrogent sur leurs visions préconçues de l'enfer. Comme les lecteurs de cette pièce, la compréhension de l'enfer pour le personnage Garcin se transforme  aussi.  Quand on lit Huis Clos, de nombreuses définitions de l'enfer sont présentées par Sartre à travers Garcin: ce commentaire va révéler les nombreuses définitions de l'enfer dans la pièce.
            Au début de la pièce, Garin a une vision de l'enfer qui est probablement similaire à celle de la plupart des gens avant qu'ils lisent la pièce. Sartre commence avec la plus commune définition de l’enfer : la torture physique. Quand Garcin est amené dans sa chambre en enfer, il indique que la chambre n’a pas les instruments de torture. Il dit, « Où sont les pals ? », et Garçon, l'homme qui l'a amené en enfer, répond avec « Quoi ? ». Après, Garcin explique qu'il s'attendait à voir « les pals, les grils, les entonnoirs de cuir. » (p.15). Garcin apprend bientôt que l'enfer ne sera pas la torture physique, mais plutôt la torture mentale.
            Un peu de temps après, Garcin a remarqué qu'il n'y avait pas de brosses à dents, de miroirs ou de lits. Une conversation entre Garcin et Garçon montre l'idée de l'enfer comme un endroit sans dignité humaine (15). Les gens en enfer ne peuvent pas s’inquiéter de leur hygiène ou apparence physique, donc d’une certaine façon, ils ont perdu un peu de dignité humaine.  Dans le même dialogue, Garcin se rend compte aussi que sans un lit, il n'y a pas de possibilité de dormir. Donc, la pièce propose une autre définition de l'enfer: « c’est la vie sans coupure » (17). Il réalise que, dans cet enfer, il sera toujours éveillé, et il pensera toujours aux erreurs qu'il a faites sur Terre. Garcin a dit « Alors il faut vivre les yeux ouvert ».
            Avec l'entrée d'Inès et Estelle aux scènes trois et quatre, Garcin apprend que l'enfer est un endroit non seulement sans interruption dans ses réflexions, mais aussi sans le repos d'autres personnes.  Garin rencontre ses nouveaux colocataires et pense qu'il aurait été préférable d'être seul pour l'éternité. Il dit à Inès et Estelle, « Je préfèrerais rester seul. Il faut que je mette ma vie en ordre » (25).  Il suggère qu'ils passent leurs séjours réciproques dans leur coin en gardant le silence, mais les autres refusent (42). Avec la surveillance constante des autres, il ne peut jamais être seul et jamais être tranquille. On peut supposer que Sartre a voulu montrer comment les personnages ne peuvent pas être eux-mêmes avec la présence des autres. Les craintes, les faiblesses et les insécurités de chaque personnage sont exposées, et donc on peut voir que l’enfer est un lieu où ces insécurités sont toujours dans leurs pensées. Lorsque Garcin raconte comment il est mort, on apprend que sa plus grande crainte est d'être considéré comme un lâche. Garcin a fui la guerre pour devenir un écrivain, un journal pacifiste, mais souvent il se demande s’il n’était pas en fait juste un lâche (77-79).
Donc maintenant, en enfer, bien qu’il ne soit pas sur Terre, il pense toujours à ses amis sur Terre et il se demande s’ils pensent qu’il est lâche. L'idée d'être un lâche le consume comme une torture horrible. Il est constamment inquiet de savoir si les personnes dans le journal parlent de lui : il a dit « c’est Gomez, mais il ne parle pas de moi » (55), et aussi « Gomez est au journal… c’est de moi qu’il parle » (76). Et finalement, Garcin regarde ses collègues et voit qu’ils « dodelinent de la tête en tirant sur leurs cigares ; ils s’ennuient. Ils pensent : Garcin est un lâche… Dans six mois ils diront : lâche comme Garcin »  (80).  Sa peur d'être lâche continue quand il craint qu’Estelle et Inès pensent qu'il est lâche aussi. Bien qu'il se présente continuellement comme quelqu’un de courageux, les autres ne lui diront jamais qu'il n'est pas lâche. Il dit « Je regarde la situation en face » (16), et « Je ne suis pas vulnérable » (56). Plus tard, il demande à Estelle, « Estelle, est-ce que je suis un lâche ? » Elle répond avec « Mais je n’en sais rien, mon amour, je ne suis pas dans ta peau. C’est à toi de décider. » (78). En évitant la question, Estelle rend Garcin peut-être encore plus conscient de qui il est vraiment. Finalement, Inès donne son opinion. Elle a dit : « Tu es un lâche Garcin, un lâche parce que je le veux. Je le veux, tu entends, je le veux ! » (91). Et juste un moment plus tard, Garcin réalise que ce ne sera jamais la nuit, et Estelle et Inès le regarderont et le jugeront toujours. Garcin trouve une définition finale de « l'enfer, c’est les autres » (93).
Dans la tragédie existentielle moderne Huis Clos, Sartre a utilisé le personnage de Garcin pour présenter plusieurs définitions de l'enfer. Sartre va au-delà de la vision traditionnelle de l'enfer comme la torture physique d'une manière qui pourrait faire les lectures question leur croit.  Garcin montre l'enfer comme un endroit sans dignité, sans pause dans nos pensées, et sans pause d'autres personnes. C'est un endroit où l'insécurité est d’être exposé à d'autres personnes qui seront toujours présentes pour juger.


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