Une analyse de Huis Clos
Dans la pièce Huis Clos, l’auteur
Jean-Paul Sartre explore les concepts de l'enfer et de la torture dans
l’histoire qui suit trois personnages pendant leurs premiers jours en enfer.
Les lecteurs peuvent se rendent rapidement compte que cet enfer est différent
de celui attendu : cette tragédie moderne présente un tableau moderne de
l'enfer. Bien que la pièce ait été écrite en 1944, à une époque où les
chrétiens avaient une vision très précise de la vie après la mort, Sartre
incorpore l'idée de l'existentialisme dans sa pièce peut-être pour que les gens
s’interrogent sur leurs visions préconçues de l'enfer. Comme les lecteurs de
cette pièce, la compréhension de l'enfer pour le personnage Garcin se transforme
aussi.
Quand on lit Huis Clos, de
nombreuses définitions de l'enfer sont présentées par Sartre à travers Garcin:
ce commentaire va révéler les nombreuses définitions de l'enfer dans la pièce.
Au début de la pièce, Garin a une
vision de l'enfer qui est probablement similaire à celle de la plupart des gens
avant qu'ils lisent la pièce. Sartre commence avec la plus commune définition
de l’enfer : la torture physique. Quand Garcin est amené dans sa chambre
en enfer, il indique que la chambre n’a pas les instruments de torture. Il dit,
« Où sont les pals ? », et Garçon, l'homme qui l'a amené en enfer,
répond avec « Quoi ? ». Après, Garcin explique qu'il s'attendait
à voir « les pals, les grils, les entonnoirs de cuir. » (p.15). Garcin
apprend bientôt que l'enfer ne sera pas la torture physique, mais plutôt la
torture mentale.
Un peu de temps après, Garcin a remarqué
qu'il n'y avait pas de brosses à dents, de miroirs ou de lits. Une conversation
entre Garcin et Garçon montre l'idée de l'enfer comme un endroit sans dignité
humaine (15). Les gens en enfer ne peuvent pas s’inquiéter de leur hygiène ou
apparence physique, donc d’une certaine façon, ils ont perdu un peu de dignité
humaine. Dans le même dialogue, Garcin
se rend compte aussi que sans un lit, il n'y a pas de possibilité de dormir.
Donc, la pièce propose une autre définition de l'enfer: « c’est la vie
sans coupure » (17). Il réalise que, dans cet enfer, il sera toujours
éveillé, et il pensera toujours aux erreurs qu'il a faites sur Terre. Garcin a
dit « Alors il faut vivre les yeux ouvert ».
Avec l'entrée d'Inès et Estelle aux
scènes trois et quatre, Garcin apprend que l'enfer est un endroit non seulement
sans interruption dans ses réflexions, mais aussi sans le repos d'autres
personnes. Garin rencontre ses nouveaux
colocataires et pense qu'il aurait été préférable d'être seul pour l'éternité.
Il dit à Inès et Estelle, « Je préfèrerais rester seul. Il faut que je
mette ma vie en ordre » (25). Il
suggère qu'ils passent leurs séjours réciproques dans leur coin en gardant le
silence, mais les autres refusent (42). Avec la surveillance constante des
autres, il ne peut jamais être seul et jamais être tranquille. On peut supposer
que Sartre a voulu montrer comment les personnages ne peuvent pas être
eux-mêmes avec la présence des autres. Les craintes, les faiblesses et les
insécurités de chaque personnage sont exposées, et donc on peut voir que l’enfer
est un lieu où ces insécurités sont toujours dans leurs pensées. Lorsque Garcin
raconte comment il est mort, on apprend que sa plus grande crainte est d'être considéré
comme un lâche. Garcin a fui la guerre pour devenir un écrivain, un journal
pacifiste, mais souvent il se demande s’il n’était pas en fait juste un lâche
(77-79).
Donc maintenant, en enfer, bien qu’il ne soit pas sur Terre, il pense
toujours à ses amis sur Terre et il se demande s’ils pensent qu’il est lâche. L'idée
d'être un lâche le consume comme une torture horrible. Il est constamment
inquiet de savoir si les personnes dans le journal parlent de lui : il a
dit « c’est Gomez, mais il ne parle pas de moi » (55), et aussi « Gomez
est au journal… c’est de moi qu’il parle » (76). Et finalement, Garcin
regarde ses collègues et voit qu’ils « dodelinent de la tête en tirant sur
leurs cigares ; ils s’ennuient. Ils pensent : Garcin est un lâche…
Dans six mois ils diront : lâche comme Garcin » (80). Sa peur d'être lâche continue quand il craint
qu’Estelle et Inès pensent qu'il est lâche aussi. Bien qu'il se présente
continuellement comme quelqu’un de courageux, les autres ne lui diront jamais
qu'il n'est pas lâche. Il dit « Je regarde la situation en face »
(16), et « Je ne suis pas vulnérable » (56). Plus tard, il demande à
Estelle, « Estelle, est-ce que je suis un lâche ? » Elle répond
avec « Mais je n’en sais rien, mon amour, je ne suis pas dans ta peau.
C’est à toi de décider. » (78). En évitant la question, Estelle rend Garcin
peut-être encore plus conscient de qui il est vraiment. Finalement, Inès donne son
opinion. Elle a dit : « Tu es un lâche Garcin, un lâche parce que je
le veux. Je le veux, tu entends, je le veux ! » (91). Et juste un
moment plus tard, Garcin réalise que ce ne sera jamais la nuit, et Estelle et
Inès le regarderont et le jugeront toujours. Garcin trouve une définition
finale de « l'enfer, c’est les autres » (93).
Dans la tragédie existentielle moderne Huis
Clos, Sartre a utilisé le personnage de Garcin pour présenter plusieurs définitions
de l'enfer. Sartre va au-delà de la vision traditionnelle de l'enfer comme la
torture physique d'une manière qui pourrait faire les lectures question leur
croit. Garcin montre l'enfer comme un endroit
sans dignité, sans pause dans nos pensées, et sans pause d'autres personnes. C'est
un endroit où l'insécurité est d’être exposé à d'autres personnes qui seront toujours
présentes pour juger.
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